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UN PEU D'HISTOIRE

 

Ger, en quelques chiffres


Population : 2022 habitants (recensement 2020)

Superficie : 3150 hectares

Altitude : 415 mètres

Ger, une charmante ville historique, reposante et dynamique.

Gère tient son nom de l’occitan “YERR” : le territoire recouvert de Landes humides et non cultivées. Ces landes de bruyère ont été remplacées au fil du temps par le maïs d’où l’écusson de notre village : un brin de bruyère et un épis de maïs.

Ger possède une preuve d’un peuplement ancien qui aurait colonisé cette zone (environ 3000 ans avant notre ère) : le menhir (4,5 m deux haut – 17 tonnes) qui a été découvert dans les années 70 sur la Lande dites de ROYE au nord/est du quartier Marque Debat.

Le plateau de Ger est situé au milieu du «CAMI SALIE» chemin du sel, qui allait de Salie de Béarn à Sallie-Du-Salat (Haute Garonne).

Son église fortifiée date du 15e siècle ; la dernière rénovation a été réalisée en 2005.Le clocher est élevé sur le reste du donjon du château qui sert d’accès à la nef (ce jour l’ancien pont levis).

Ger fut le fief constitué en dot à Jeanne de Béarn, fils naturelle de Gaston IV, Vicomte de Béarn, lors de son mariage avec le Vicomte d’Aure et d’Asté en 1483.

Au centre du triangle de Tarbes, Pau, Lourdes, avec en toile de fond les Pyrénées, Ger bénéficie de nombreux atouts :

D’agréables sentiers de randonnée où vous pourrez peut-être apercevoir cet oiseau échassier au long bec courbe, piquant la terre des landes et marais, le “courlis”, ou le lézard vivipare et la grenouille agile. Vous pourrez également découvrir les fontaines de Houm dou Souc et la Fontaine de la Houm de Cazaléis.

 

MENHIR DE GER

Redécouverte du menhir de Ger

Alors que la municipalité de Ger venait de décider la mise en culture des landes sauvages de la commune, le maire Emile Lagalaye eut l’intuition le 7 novembre 1962 d’aller trouver Léopold Pyhourquet, grand amateur d’histoire et de vielles pierres, pour lui signaler la présence d’une grosse et longue pierre dans la lande de Roye, quartier Marque Debat.

Après autorisation de la Direction des monuments historiques, les minutieuses fouilles entreprises par M. Pyhourquet avec l’aide de M. Loubergé, professeur d’histoire à la Faculté des Lettres de Pau, permirent de découvrir que la pierre en question, en partie enterrée, était cassée en deux dans le sens de la longueur, que sa nature schisteuse était étrangère à tout son environnement et qu’elle était entourée de fragments de poterie, d’un silex taillé et de fragments de fer.  L’expertise de M. Coquerel, préhistorien appelé à la rescousse, confirma qu’il s’agissait bien d’un menhir renversé d’un volume exceptionnel.

Les expertises successives établirent que les cannelures longitudinales apparentes sur cette pierre étaient le fruit d’une très longue érosion et la preuve d’une position verticale maintenue pendant de nombreux siècles. Il fut également découvert que la base du menhir était en partie tronquée depuis son origine et que ce manque de matière avait été compensé lors de son érection originelle par un bourrage de galets. Est apparue également la présence d’une couche de charbon de bois sous le pied de ce monument.

Les préhistoriens estiment que ce monolithe a été transporté et érigé dans cette partie de la lande de Ger par des hommes du néolithique il y a environ 3500 ans. La présence de ces derniers sur le plateau de Ger est d’ailleurs largement attestée par l’existence de très nombreux tumuli.

Pourquoi ce menhir était-il renversé ?

Interrogés à ce sujet, il revint à la mémoire de vieux paysans que pendant la guerre de 1914-1918, des militaires à l’entraînement au Camp de Ger eurent la malheureuse idée d’expérimenter les vertus de la dynamite sur ce vieux monument qui n’en demandait pas tant, avec pour résultat de briser une partie du pied et de sectionner le reste en deux parties sur le plan longitudinal.

Morphologie du menhir

Il mesure 4,8 mètres en longueur totale et sa section maximale, rectangulaire, est définie par des côtés de 1,7 m et 1,1 m. Il est fait de schiste dur gris bleu fortement veiné. Son poids, déterminé à partir de son volume et de sa densité, est de 17 tonnes (il était d’environ 18 t avant son dynamitage). Il est le plus important des Pyrénées occidentales.

Sur le haut de sa face ouest apparaissent un grand nombre de cupules (creux circulaires) de toutes tailles, les plus grandes pouvant atteindre 10 cm de diamètre pour 1 cm de creux. Si l’origine de ces concavités est difficilement explicable par un phénomène naturel, on ne peut pour autant leur donner de signification ou de fonction précise. 

Le pied du menhir, dans son état actuel, comporte une grande entaille en V renversé, due sans aucun doute au dynamitage. Une partie de ce morceau manquant a été retrouvée mais n’a pas été remise en place lors de sa reconstitution afin de ne pas en affecter la solidité. Ce morceau a été posé sur le sol à la base du menhir et peut désormais servir de siège au visiteur exténué ou méditatif.

Reconstitution – Réédification

Ce n’est qu’en 1965 qu’ont été réunis les moyens de la réparation et de la réédification du menhir, notamment grâce à la participation financière de la commune, à l’aide apportée par de nombreux bénévoles et la mise à disposition d’une grue par la Société nationale des pétroles d’Aquitaine. La plus grande difficulté a été l’ajustage exact des deux parties principales d’un poids respectif de 5 et 12 tonnes. Après une longue réflexion, il a été au final décidé, pour résister aussi bien à sa manipulation qu’aux intempéries, d’utiliser une résine de moulage à froid à durcisseur catalysant (Araldite D CY). Ce choix, novateur à l’époque, apparaît à ce jour toujours judicieux.

Le menhir a été érigé sur le bord du chemin communal à une vingtaine de mètres de son emplacement primitif. Conformément aux recommandations et à la pratique des archéologues, la partie enterrée du menhir, soit 1,80 m, est identique à ce qu’elle était originellement. La partie visible a donc environ 3 mètres de hauteur. La masse manquante à la base du menhir a été remplacée par du béton vibré et une charge de galets; le bord du puits creusé à cet effet a été largement évasé et rempli de béton. On peut rétrospectivement regretter d’une part qu’il n’ait pas été replacé à son endroit originel et d’autre part que son embase ait été noyée dans le béton (observons qu’il avait bien résisté plus de trois mille ans sans autre aide que la profondeur de son ancrage et le calage par la terre et les galets).

Le menhir de Ger est propriété de la commune, il est sous la protection de la Direction des Monuments historiques et classé monument historique par Arrêté du  22/08/1966 (référence Mérimée: PA00084391). La Direction des monuments historiques a décidé que le menhir porterait le nom de son inventeur, M. Pyhourquet, que l’on doit remercier pour sa ténacité à mener à terme la restauration de cet unique monument historique de la commune.

Le Menhir de Ger

Le Menhir de Ger

Bienvenue sur le Vallon du Manas

Bienvenue sur le Vallon du Manas

Le site du Manas, avait été identifié dès 1998 par le Conservatoire d'espaces naturels de la Nouvelle Aquitaine  et classé comme site prioritaire et d'intérêt régional. Néanmoins, une ancienne décharge sauvage, présente à proximité impactait son fonctionnement et détériorait le paysage. . En septembre 2017, la commune de Ger a été mise en demeure par le Préfet, de procéder à la reconquête de ce site. Incapable d'assurer seule les travaux de réhabilitation, c'est la Communauté de communes du Nord Est-Béarn (CCNEB) qui a lancé  un programme de résorption des 15 anciennes zones polluées identifiées sur son territoire.

Ce vendredi 9 juillet, Thierry Carrère, président de la CCNEB, entouré de nombreux élus, de professionnels et de personnes sensibilisées à la cause écologique, a procédé à l'inauguration officielle du site désormais ouvert au public et rappelé à cette occasion, que ce type de réalisation  apportait la preuve qu'une communauté de communes avait vocation à gérer de tels projets d'envergure, grâce à une ingénierie de spécialistes, en matière de technique, d'économie et de finance, aux côtés des divers bureaux d'études et de partenaires financiers.

Philippe Castets, vice-président, a dressé un historique détaillé des différents travaux réalisés et rappelé le volet financier du projet. Coût total, 262114 € HT; montant des subventions, 207551 €; soit un autofinancement de 54 553 €  pour la CCNEB et Ger. Il reste désormais  à faire vivre ce site, à l'ouvrir à tous les publics et notamment aux scolaires , pour leur permettre d'acquérir un comportement responsable quant à la protection de notre environnement.

Après les remerciements d'usage à tous ceux qui se sont impliqués d'une manière ou d'une autre, dans cette aventure de réhabilitation, les participants  ont eu droit à une petite balade sur un des 3 itinéraires, sous la conduite de Morgane Ubaldo, responsable de l'environnement et du climat à la CCNEB.

De retour au point de départ, il ne restait plus qu'à Jean-Michel Patacq d'exprimer sa reconnaissance aux élus de la CCNEB, à son prédécesseur Bernard Poublan, à Carole Didier et Morgane Ubaldo et leurs équipes , ainsi qu'aux entreprises et aux  financeurs qui se sont impliqués dans ce chantier pour répondre de fort belle manière à l'injonction du Préfet.

Présentation

GER D'HIER

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